Même si SNCF Voyageurs dément tout projet de fermeture de ligne, la réalité est toute autre selon un document interne datant de 2023.
Quarante ans après la première circulation des TGV, cette fierté nationale semble en danger. Les menaces de fermetures dues aux pertes financières deviennent maintenant réalité. En effet, face à l'arrivée de la concurrence et la nécessité de financer la régénération du réseau, la compagnie ferroviaire réfléchirait à alléger le poids de la circulation des TGV sur les lignes classiques. Deux pistes sont envisagées, réduire le nombre d'allers-retours chaque jour sur certaines lignes ou mettre en place un apport financier des collectivités locales afin de maintenir des correspondances.
Le TGV, depuis son origine, permet le maintien d'un certain niveau d'aménagement du territoire. Ce serait une grave erreur de revenir sur cet outil. Les enjeux de décarbonation appellent le développement du transport vert pour nos concitoyens.
Les décisions politiques actuelles doivent relancer les lignes capillaires et donner à la ruralité un nouvel accès au train. Déjà en 2019, sur la ligne Paris-Douai, une réduction des dessertes a été mise en place en s'attaquant à la ligne entière. Cette dernière permet pourtant le désenclavement du territoire et son expansion économique. Elle est indispensable aux habitants du Douaisis. La SNCF ne doit pas délaisser nos petites et moyennes villes en se concentrant uniquement sur de grandes métropoles déjà développées.
Après une année 2022 qualifiée d'âge d'or du train par la SNCF avec une fréquentation record, vous auriez pu vous attendre à des bénéfices en hausse, mais les effets de l'inflation, la hausse des prix de l'énergie et les conséquences des mouvements sociaux au premier trimestre 2022 en ont décidé autrement. Quelles vont être les conséquences pour les usagers qui subissent déjà des augmentations de tarifs ? Monsieur le président, pouvez-vous vous engager sur le maintien du nombre de dessertes indispensables en France ?