Je me fais la porte-parole d'une question que vous adresse Sandrine Josso – qui se préoccupe de « l'après » des victimes de violences et agressions sexuelles – à propos de la confrontation judiciaire, une étape pénible qui laisse les femmes seules face à leurs traumas au point de provoquer parfois chez elles un état de choc profond et de décupler le stress post-traumatique. Elles sortent de cette épreuve encore plus démunies et isolées d'autant que la société accepte mal, malheureusement, de tels symptômes. À la place, n'y aurait-il pas des mesures plus empathiques afin d'accompagner ces victimes dans une procédure qui doit conduire à la réparation et non à l'augmentation du stress post-traumatique ? Ne serait-ce pas le moment d'aider véritablement les victimes à sortir réparées de ces épreuves dévastatrices et d'éviter d'ajouter de la violence à la violence ?