Au sujet des Maisons des femmes, de leur développement, intégré au plan annoncé par la Première ministre le 8 mars dernier, et de leur modèle économique, on constate que chacune d'entre elles est, dès l'ouverture, « victime de son succès ». Ces maisons ont un réel intérêt pour assurer la dimension sanitaire de la prise en charge des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. Elles peuvent également y déposer plainte, grâce aux conventions signées avec la justice et l'intérieur. Comment assurer le modèle économique de ces dispositifs nécessaires ?
Il a été question des journées du 8 mars et du 25 novembre, mais il y a également le 25 janvier, journée nationale de lutte contre le sexisme. Le sixième rapport du HCEFH donne l'impression, malgré les nombreuses choses que nous faisons, d'un recul : neuf femmes sur dix se disent encore victimes de sexisme et 75 % des femmes affirment ne pas être traitées à égalité en ligne. Nous l'avons évoqué quand il était question des métiers scientifiques, techniques ou numériques, mais s'attaquer aux racines du sexisme revient à s'attaquer à la fois à la famille, donc à l'éducation – on ne donne pas, instinctivement, la même éducation à une fille et à un garçon –, à l'école et au numérique. Ce triptyque est important, mais n'est-ce pas sur le numérique que nous disposons des moyens d'action les plus immédiats pour atteindre l'égalité femmes-hommes et faire que cette journée du 25 janvier existe le moins longtemps possible ?