Il est décidément plus facile d'être dans l'opposition que dans la majorité… Je n'ai pas entendu beaucoup de propositions au sujet de la réduction pourtant nécessaire des dépenses. Mon seul regret concernant le décret d'annulation est qu'il se limite au périmètre de l'État.
Quelques pistes à la lumière de mon rapport spécial sur les crédits de la mission Régimes sociaux et de retraite et du compte d'affectation spéciale Pensions. L'indexation systématique sur l'inflation, quel que soit le niveau de prestations et de revenus, pourrait être discutée. Il y a aussi du travail à faire sur les niches fiscales. Concernant la fraude, la démarche a été engagée.
Je vois deux angles morts. D'abord, la productivité du travail : les dépenses liées à la santé mentale coûtent 160 milliards par an à notre richesse nationale, dont 130 de dépenses indirectes ; nous devons traiter les pathologies psychiatriques plus tôt et mieux pour que les gens travaillent, et travaillent bien. Ensuite, le taux d'épargne. Par quels outils mobiliser davantage les fonds épargnés ? Je plaide pour une contribution volontaire au remboursement de la dette publique.