En tant que rapporteur spécial de la mission Recherche et enseignement supérieur, je constate la disparition de 904,2 millions d'euros de crédits, sans connaître les actions qui seront le plus affectées : comment cette baisse sera-t-elle ventilée ? Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), la recherche sur la transition écologique, les biocarburants de troisième génération, la recherche spatiale ou encore les cancers pédiatriques ne semblent pas vous intéresser : seules les coupes permettant d'atteindre vos objectifs de finances publiques vous préoccupent. Pourquoi ne pas sabrer dans le CIR des grandes entreprises plutôt que dans la recherche publique ?
L'APD a certes doublé, mais où sont passées les promesses du Président de la République formulées en juin dernier devant quarante chefs d'État ? Où est passé l'objectif d'une APD représentant 0,7 % du PNB, pourtant déjà repoussé ? Pourquoi ne pas taxer les transactions financières et en affecter le produit à l'APD ? La commission des finances a adopté des amendements allant en ce sens, mais ils n'ont pas pu être examinés en séance publique.