Mon père, agriculteur, disait qu'en cas de mauvaise récolte, de baisse des revenus consécutive à des aléas, il fallait réduire les dépenses d'exploitation. La croissance française est moins bonne que prévu : je me réjouis que cette démarche de bon sens ait prévalu. Face aux mêmes aléas conjoncturels, tous les gouvernements européens suivent la même politique budgétaire. Les mesures prises infléchissent la croissance des dépenses, elles ne l'arrêtent pas : il ne s'agit pas de rigueur, mais de sérieux budgétaire. Responsable, le groupe Renaissance soutient votre volonté de rééquilibrer les comptes publics par des annulations de crédits ; il salue vos décisions rapides, efficaces et courageuses.
Toutefois, nous regrettons un manque de précision concernant la ventilation des coupes par programme budgétaire, en notant que les informations commencent à arriver. Quelle méthode avez-vous suivie pour établir ce montant de 10 milliards d'économies et déterminer les missions concernées ?
Vous avez annoncé de nombreuses mesures d'aide au monde agricole. Comment le budget pourra-t-il les supporter ?
Quelles réformes structurelles devrons-nous engager pour atteindre plus sûrement l'objectif de réduire le déficit à 3 % du PIB en 2027 et de le supprimer en 2032 ?