Cette réflexion, très importante en effet, fait partie du travail quotidien de la rédaction. Imaginez-vous bien que, depuis le 7 octobre, la question de la justesse, de l'équilibre, de la manière de nommer les choses fait tous les jours l'objet de discussions, sous la direction d'Alexandre Kara, directeur de l'information. C'est bien normal. Le journalisme est d'abord un travail collectif : la démarche doit être discutée, notamment en conférence de rédaction.
Je ne suis pas sûre que le comité d'éthique doive faire le travail des journalistes à leur place. Le Chipip n'est pas là pour régler des questions quotidiennes qui se posent dans le cadre de la pratique journalistique. Il peut exprimer son point de vue après coup et juger, pour une période donnée, si l'équilibre a été respecté. Mais, au jour le jour, c'est la fonction même d'un journaliste que de s'interroger avec son équipe et ses collègues sur la pertinence de tel ou tel sujet et sur le poids des images et des mots.