Je précise que j'ai exercé le métier de journaliste pendant quarante ans, principalement dans des groupes privés – sur TF1, LCI et RTL – et pendant six ans dans les rédactions de Radio France.
Je reviens sur votre fameux propos selon lequel vous représentez la France telle que vous voudriez qu'elle soit et non telle qu'elle est. Vous expliquez que vous avez du mal à recruter des expertes, en particulier dans les domaines scientifiques. C'est sans doute vrai, mais les autres chaînes sont soumises aux mêmes obligations et leurs responsables n'emploient pas les mêmes termes ni la même dialectique.
La décision d'arrêter les portraits politiques de « Complément d'enquête » après celui de Jordan Bardella a suscité un vif émoi au sein de la rédaction, dénoncé notamment par la Société des journalistes de France Télévisions. Vous l'avez justifiée par l'approche des élections européennes. L'explication est curieuse, alors que l'on sait depuis très longtemps qu'elles auront lieu le 9 juin.
Dans le même contexte, on peut s'interroger sur le maintien à l'antenne de Léa Salamé. Cette professionnelle reconnue s'est engagée à ne plus recevoir d'invités politiques à France Inter durant les six semaines de campagne officielle, en raison de sa proximité avec la tête de liste du Parti socialiste. Qu'en est-il de France Télévisions ? Par ailleurs, ce délai, légal, de six semaines n'est-il pas déconnecté de la réalité, la campagne ayant débuté le 1er décembre 2023 ?
En 2022, l'Arcom a relevé sur vos antennes quarante-sept dépassements du temps maximal de publicité autorisé pour une heure d'horloge donnée. Les chaînes privées vous accusent d'avoir fait près de 25 % de votre chiffre d'affaires publicitaire pendant les heures protégées. Comment comptez-vous résoudre ce problème ?