Cette question recoupe plusieurs aspects. Le premier a trait au fait de savoir si nous remplissons nos missions de service public. La littérature sur ce thème est fournie : l'Arcom rédige des rapports sur l'exécution de nos contrats d'objectifs et de moyens, qui évaluent, de manière très analytique, notre travail pour remplir ces missions.
Par ailleurs, nous devons intéresser les gens. La mesure de l'audience est compliquée : d'importantes évolutions se sont produites, car la part de marché a beaucoup perdu de sa signification. Nous tentons d'adapter les indicateurs, afin de vérifier que nous remplissons bien notre mission de télévision publique, à savoir s'adresser à tout le monde. Voilà pourquoi nous insistons sur la notion de couverture : nous parlons chaque jour à un Français sur deux et chaque semaine à huit Français sur dix. Ces indicateurs ne sont pas directement liés à la qualité, mais ils montrent que les téléspectateurs y trouvent leur compte ; or c'est pour eux que nous travaillons, quels que soient leur âge, le lieu où ils vivent et leur orientation politique. Nous réunissons tous les Français, ce qui est essentiel.
Enfin, nous faisons réaliser des enquêtes posant la question suivante : de quelle chaîne pourriez-vous vous passer ? Les réponses nous renseignent sur le lien que nouent les téléspectateurs avec les chaînes de télévision et, indirectement, sur leur qualité. En l'occurrence, les citoyens disent ne pas pouvoir se passer de la télévision. Ce sont les jeunes qui y sont les plus attachés, bien que ce ne soient pas ceux qui regardent le plus longtemps la télévision ; et dans la population globale, 93 % des gens disent ne pas pouvoir se passer de la télévision publique. Ces études nous éclairent sur le jugement que porte la population sur la qualité de nos programmes.