La révision du Sdacr est engagée depuis septembre 2023 et nous avons présenté le bilan du précédent Sdacr lors du dernier conseil d'administration, dans un souci de transparence et de partage du processus de révision. La prochaine échéance consiste à présenter pour signature le Sdacr finalisé pour la fin du premier semestre 2024.
Un certain nombre de propositions d'évolution de ce schéma doivent encore être finalisées et je souhaite à ce titre revenir sur ces notions de renfort. Comme cela a déjà été indiqué, nous sommes contraints par la discontinuité territoriale : aucun département limitrophe ne peut prêter main-forte sans délai comme cela est la règle dans l'Hexagone, où tous les départements ont signé des conventions avec les départements voisins et procèdent à des aides de manière immédiate, sans délai ni demande d'autorisation. Quand nos collègues sont dépassés, ils doivent s'en remettre à la zone, qui sollicite à son tour les autres départements, lesquels peuvent réagir dans un délai de deux à trois heures, pour envoyer des renforts.
Le dernier échelon est d'ordre national : l'échelon parisien ausculte les capacités de réaction des uns et des autres sur l'ensemble du territoire et peut faire appel également à ses propres forces d'État, des formations militaires, de la sécurité civile. Une quatrième unité est ainsi en cours de constitution dans l'ouest de la France, en sus de celles de Corte, de Brignoles et de Nogent-le-Rotrou. Ces forces ont vocation à venir en renfort en cas de catastrophe.
Dans les outre-mer, ces éléments n'existent pas et il convient donc d'être agiles et imaginatifs. Nous nous efforcerons de l'être dans le cadre du prochain Sdacr, mais avec des moyens de proposition limités, compte tenu de nos propres ressources. À cet égard, l'évolution des pactes capacitaires représente une piste à creuser. Des idées doivent être cherchées dans ce domaine, afin que nous soyons plus accompagnés par l'État pour faire face à assez à ces risques, certes de grande ampleur, mais rares. Au quotidien, l'essentiel consiste à pouvoir faire partir nos ambulances, lesquelles constituent 80 % des interventions du Sdis. En réalité, le quotidien est le véritable levier de décision sur les plans politique et financier. Nous avons plus de mal à mobiliser, expliquer et convaincre sur ces aléas qui interviennent de façon très épisodique.