Sur ce dernier point, nous estimons disposer des moyens pour assurer l'ordre public et la sécurité de la population, y compris lors d'événements majeurs. Après le cyclone Tammy, la population était confinée et nous avons patrouillé dans les rues des grandes villes de la Guadeloupe. Il convient de relever que cet événement était particulier, dans la mesure où le cyclone avait adopté un comportement très aléatoire. Nous étions passés en alerte violette alors même qu'il y avait peu de vent et pas encore d'épisode pluvieux. Je me dois d'indiquer que les populations ont très bien respecté ces temps de confinement et nous n'avons pas été confrontés à des difficultés d'ordre public, grâce aux moyens de la police ou ceux de la gendarmerie. En cas d'événement majeur, nous disposons quand même de deux escadrons de gendarmerie mobile, qui s'intègrent aujourd'hui dans les effectifs de la gendarmerie départementale, mais qui peuvent être reconstitués sur ordre du préfet.
Par ailleurs, si notre territoire est effectivement plus grand que ceux de Saint-Martin ou de Saint-Barthélemy, les phénomènes sont plutôt centrés sur un endroit donné. Dans le cas de Tammy, l'événement cyclonique est resté localisé et n'a pas touché la totalité de l'archipel. Dans ces phénomènes cycloniques, les gradients de vent sont extrêmement variés : une ville peut être très fortement touchée, mais dix kilomètres plus loin, les infrastructures seront épargnées. Les dégâts sont donc très variables en fonction des localisations. Lors du cyclone Tammy, Grande-Terre et La Désirade étaient par exemple bien plus affectées que la zone de Basse-Terre et la zone pointoise. Cela nous a permis de travailler sereinement et d'organiser des moyens de projection. En résumé, je ne discerne pas de difficultés particulières, compte tenu des moyens de police et de gendarmerie disponibles, pour assurer l'ordre public et éviter effectivement les événements que vous avez mentionnés.
Enfin, nous sommes actuellement au début de la révision du schéma départemental d'analyse et de couverture des risques. Colonel, pouvez-vous faire le point sur les différentes étapes ?