En matière de risque cyclonique, l'un des enseignements d'Irma consiste à se préparer à des gammes d'intensité que nous n'avons pas connues par le passé, en matière d'impact. De fait, les modèles en matière d'évolution du climat témoignent d'une exposition accrue aux phénomènes cycloniques, avec des cyclones plus intenses, en lien avec l'augmentation de la température de l'eau – le « carburant » des cyclones –, des quantités de pluies supérieures et l'élévation du niveau de la mer, qui renforce la vulnérabilité des zones côtières. Nous devons donc nous préparer à une augmentation de ce risque et à la survenue de phénomènes plus violents et plus dévastateurs sur nos territoires français.
En matière de culture du risque, il est essentiel de disposer d'une grande proximité entre l'autorité préfectorale et Météo-France sur ces territoires, en lien avec la gestion de ce risque qui, encore une fois, repose sur des exercices annuels, des bilans et des retex. Il faut également contribuer à l'éducation de la population, à la vulgarisation des risques et la communication sur les bons réflexes à adopter lorsque ce type de phénomène se présente. En l'espèce, il faut mobiliser une chaîne entière d'intervenants comprenant notamment Météo-France, l'autorité préfectorale, le rectorat et d'autres acteurs, comme ceux du monde humanitaire. À ce titre, l'adaptation des programmes scolaires représente un excellent levier pour contribuer à l'amélioration de la connaissance des risques au sein de la population.