Je me souviens de cette carte. L'affinement des données permet ainsi d'obtenir une vision plus réaliste de l'objet, mais aussi beaucoup plus supportable pour l'aménagement du territoire.
Je souhaite néanmoins nuancer certains propos antérieurs. Si la culture du risque est sans doute présente dans certains territoires, nous ne l'avons pas constaté dans les témoignages recueillis sur Saint-Martin, où le dernier épisode majeur datait de 1995. La conscience du risque courant existe donc bien, mais elle est moins prononcée s'agissant du risque majeur. Ainsi, des résistances très fortes avaient vu le jour à l'occasion de la révision du PPRN de Saint-Martin, notamment en raison de problèmes de concertation. Malgré tout, certaines habitudes sont difficiles à modifier. Par exemple, les gens préfèrent cultiver le long des pentes d'un volcan, car les terres y sont plus fertiles, malgré le risque.
Naturellement, vous ne bâtissez pas les politiques publiques. Néanmoins, vous transmettez les informations aux décideurs publics et aux acteurs du territoire. Pouvez-vous détailler les mesures prises pour maintenir cette culture du risque aussi vivace que possible ? Enfin, pouvez-vous évoquer le retour d'expérience sur le séisme en Haïti ?