Comment prenez-vous en compte l'évolution des risques au regard de l'évolution du climat ? Je pense que la réponse des territoires à un séisme n'est pas la même que celle qui pouvait être observée il y a quelques années encore et les aléas cycloniques doivent être pris en compte en tant que tels.
S'agissant des questions météorologiques, nous avons auditionné auparavant certains de vos collègues de la zone Pacifique et l'une des questions soulevées concernait la maille de la donnée. Cette zone présente sans doute des particularités nécessitant une maille extrêmement fine, pour évaluer la vulnérabilité des territoires de façon très précise, pour pouvoir s'en prémunir. Établissez-vous le même constat aux Antilles ? De manière générale, à quelle maille parvenez-vous à délivrer la donnée ? Dans quel cadre de coopération avec autres territoires environnants ?
Ensuite, vous avez évoqué un retex sur le séisme intervenu en Haïti. Pouvez-vous nous fournir plus de détails à ce sujet ? Pensez-vous que nous ayons les moyens de gérer un aléa majeur sur les îles françaises des Petites Antilles en matière d'évacuation, de mise à l'abri et d'approvisionnement ? Si tel n'est pas le cas, quels moyens, notamment budgétaires, les politiques publiques devraient-elles y consacrer ?
Enfin, l'idée d'une culture du risque surgit fréquemment après la survenue d'un aléa, mais a ensuite tendance à s'enfouir dans la mémoire collective. L'une des personnes déjà auditionnées a évoqué l'exemple japonais du « jour du tsunami », exercice prévisionnel qui sert à évaluer différents éléments, dont les réserves de provision et d'eau en cas de séisme. Pensez-vous qu'il faudrait instaurer une telle journée sur les territoires concernés ?