Je partage évidemment les commentaires qui ont été formulés jusqu'à présent. Effectivement, le caractère imprévisible du séisme doit être relevé. En revanche, nous sommes en mesure d'agir sur le risque volcanique qui concerne les îles françaises : lors des dernières décennies, nous avons enregistré de très grands progrès sur la connaissance des phénomènes de maturation des systèmes.
Naturellement, nous ne pouvons pas prédire une éruption volcanique, mais nous possédons beaucoup plus d'informations pour nous préparer et évaluer la probabilité d'éruption dans les Antilles françaises, qui est de l'ordre du pourcent dans les années à venir. Simultanément, nous connaissons mieux les dynamiques et les temporalités de mise en place des systèmes magmatiques. Il s'agit de phénomènes non linéaires, emboîtés, qui sont extrêmement lents dans la première phase, mais qui s'accélèrent très fortement lors de la phase finale : une fois que les premiers signaux sont mesurés et les premiers signaux de réactivation d'un volcan détectés, les événements peuvent se dérouler très rapidement. Cela renforce la nécessité d'interagir fortement avec les autorités.