Intervention de Stéphanie Defossez

Réunion du jeudi 22 février 2024 à 14h00
Commission d'enquête sur la gestion des risques naturels majeurs dans les territoires d'outre-mer

Stéphanie Defossez, maître de conférences en géographie à l'université Paul-Valéry-Montpellier-III :

Pour l'instant, les normes de construction n'ont pas de dimension multirisque. Les pièces de survie, par exemple, sont tout à fait adaptées au risque cyclonique ; on estime qu'elles ont sauvé des vies. Elles n'ont en revanche aucun intérêt en cas de mouvement de terrain. Il faudrait donc adapter chaque habitation à l'ensemble des aléas auxquelles elle est exposée. C'est certes difficile, mais les réponses existent. Le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) travaille ainsi à l'élaboration d'outils permettant de construire tout en préservant la sécurité des populations. Le seul impératif est d'adopter une dimension multirisque : une dalle de béton est très utile, par exemple, pour se prémunir du vent en cas de cyclone, mais elle doit être adaptée aux normes sismiques.

De tels travaux demandent du temps et de l'argent, et les habitants des classes populaires ont besoin d'être accompagnés par des aides financières. En amont, le diagnostic de vulnérabilité bâti par bâti prend lui aussi du temps. Sur le pourtour méditerranéen, soumis à un risque d'inondations brutales, certaines collectivités et établissements publics territoriaux de bassin (EPTB) proposent de réaliser ces diagnostics au travers du dispositif d'accompagnement pour l'adaptation de votre bâti au risque inondation (Alabri).

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