S'agissant de ces territoires insulaires, on s'intéresse beaucoup, à juste titre, au risque cyclonique, mais on manque d'une approche multirisque. On a tendance à omettre le risque de tsunami, par exemple, auquel ces territoires sont très peu préparés, mais aussi le risque gravitaire, pour lequel existent de gros hiatus en matière de connaissances scientifiques et de gestion de crise. Plus largement, on n'est pas préparé à la combinaison de phénomènes tels qu'un cyclone, de la submersion marine, des inondations, y compris par la voie fluviale, des glissements de terrain, etc. On ne prend pas suffisamment en considération ces effets combinés, ou en cascade, dans les plans de gestion des risques naturels.
Des outils tels que les drones sont intéressants ; nous les utilisons dans le cadre du retour d'expérience, notamment pour caractériser l'endommagement. Cela étant, il faudrait instituer un suivi à plus long terme. Les projets de recherche sont souvent trop ponctuels, qui ne permettent pas un suivi dans le temps des moyens et des indicateurs.