Je m'intéresse, comme géographe, à la gestion des risques et des catastrophes naturelles, tant à l'échelle des territoires qu'à l'échelle individuelle. J'essaye d'interroger tous les acteurs de la gestion des risques, les autorités publiques comme la population.
Nous avons particulièrement travaillé sur l'outre-mer français, dans le cadre du programme de recherche C3AF – changement climatique et conséquences sur les Antilles françaises. Des collègues ont également participé au programme de recherche Exploit – exploitation et transfert vers les collectivités des Antilles françaises d'une méthode de planification des évacuations en cas d'alerte tsunami. Par ces deux programmes ils entendaient dresser un portrait de la vulnérabilité des territoires, dans une approche a priori, sans lien avec la survenue d'un événement majeur.
Notre activité de recherche s'est ensuite concentrée sur le projet Tirex – transfert des apprentissages de retours d'expérience scientifiques pour le renforcement des capacités de réponse et d'adaptation individuelles et collectives dans un contexte de changement climatique –, conduit après le passage de l'ouragan Irma sur les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy – vous avez mentionné notre article sur Saint-Barthélemy, mais un travail équivalent a été conduit sur Saint-Martin.
Nous travaillons aujourd'hui encore sur Saint-Barthélemy, au sein de deux programmes de recherche : le projet SAFE Saint-Barth, dont mon collègue vous parlera, et le projet CoaST-Barth, portant sur les milieux littoraux.
Si le projet Tirex a donné des résultats à propos des risques cycloniques en particulier, nous nous attachons à étudier tous les risques naturels sur le territoire.