Que Louis Mussington soit rassuré, il aura le plein soutien de Saint-Barthélemy pour l'antenne du RSMA à Saint Martin. C'est en effet une véritable opportunité pour la rapprocher de nos jeunes et pour la faire mieux connaître dans les territoires.
Les infrastructures et les bâtiments de la collectivité n'ont pas particulièrement souffert. Nous sommes donc restés dans un système classique d'assurance et d'autofinancement. Une réflexion est en cours sur la construction de nouvelles structures d'éducation, qui devront respecter toutes les normes sismiques, cycloniques et relatives au risque d'inondation. Ces bâtiments ont en effet vocation à servir d'abris sûrs. Les abris existants ont été remis à niveau depuis le passage d'Irma. En outre, un contrôle est fait avec les autorités portuaires pour s'assurer que toutes les personnes habitant sur un bateau puissent être mises en sécurité en cas de phénomène.
L'hôpital, en revanche, a subi de lourds dégâts : c'est un des rares bâtiments qui n'est pas encore reconstruit. Le travail est en cours et nous avons déjà fait de nombreux appels du pied à l'agence régionale de santé et aux services de l'État. Nous savons que le Ségur de la santé a fléché certaines sommes vers Saint-Barthélemy mais nous pouvons faire mieux. La collectivité peut être partenaire d'une reconstruction, où qu'elle se fasse et quelle qu'en soit la forme : il faut juste que nous arrivions à travailler ensemble.
S'agissant de la formation sur place, il existe un projet de diplôme universitaire de sécurité civile, en plus de la formation professionnelle des pompiers. Un travail en commun est nécessaire entre les différents territoires : Saint-Martin, qui a pour projet de créer un service territorial d'incendie et de secours, mais aussi plus généralement les différentes îles. Il faut s'assurer que toutes les spécialités sont proposées sans nécessairement être présentes dans chaque territoire – une île n'a pas forcément besoin de disposer de l'ensemble des spécialistes, particulièrement si un risque s'avère faible ; en revanche, il faut couvrir l'ensemble des risques et avoir la capacité de se déployer rapidement.
Concernant l'harmonisation des systèmes d'alerte, lors du dernier phénomène qui est advenu, la préfecture et Sint-Maarten ont enfin réussi à se coordonner, avec des niveaux communs. À titre personnel, je trouve que le système d'alerte existant, reposant sur des couleurs, est peu efficace auprès de la population. En effet, il existe plusieurs types de risques – mer, ouragan, pluie, vent – et les alertes sont déclenchées une demi-douzaine de fois chaque année, si ce n'est plus. Le système précédent – alerte de niveau 1, de niveau 2, distinguée en 2A et 2B pour la Guadeloupe et les îles du Nord – était beaucoup plus parlant, et déclenché de manière beaucoup plus rare. Quand une alerte était annoncée, tout le monde y prêtait attention et se renseignait. Le système actuel a perdu de son impact parce que les alertes se banalisent, dissipant le sentiment de risque.