Intervention de Catherine Perrais

Réunion du jeudi 22 février 2024 à 14h00
Commission d'enquête sur la gestion des risques naturels majeurs dans les territoires d'outre-mer

Catherine Perrais, directrice adjointe de la Deal de Guadeloupe :

Au cas où un nouvel événement majeur se reproduirait – nous ne sommes pas à l'abri, en effet –, tout l'effort qui a été réalisé était de préparer la gestion de crise. À mon avis, le territoire est mieux préparé.

S'agissant de l'élaboration du PPR, des émeutes ont eu lieu, effectivement, à la suite des premiers travaux qui ont été menés. Je n'étais pas encore en poste, mais je sais que la question était extrêmement sensible. Il y avait, au sein de la population, la crainte d'être expulsé de son habitation. Je crois qu'un travail de fond a été réalisé : nous avons déployé beaucoup d'énergie et d'efforts pour que le PPR fasse vraiment l'objet d'une collaboration avec le territoire, au plus près de lui, et c'est pourquoi ce document a ensuite pu être approuvé sans autre événement du même type. Le PPR a été accepté et joue désormais son rôle, y compris sur le long terme, puisque son objectif est aussi d'éviter qu'on construise dans les zones plus à risque. Le PPR a un rôle de planification : il vise à ce qu'on intègre le risque dans l'aménagement du territoire, et c'est pourquoi nous voulions une pleine adhésion de la collectivité. Il reste tout un chantier à mener, qui est celui de la réduction de la vulnérabilité des habitations existantes. C'est un travail de longue haleine, mais le Papi devrait notamment permettre de trouver des solutions.

S'agissant de la reconstruction de l'habitat et de la question portant sur l'alimentation, je laisserai plutôt mes collègues de Saint-Martin vous apporter des précisions, car ils sont au plus près du terrain.

Nous avons aussi vécu quelques épisodes très compliqués en Guadeloupe. Tout ce qui relève des plans communaux de sauvegarde se met en œuvre, notamment des projets d'abris, qu'on finance par le fonds Vert.

On peut, bien sûr, construire des liens forts pour assurer la mise en sécurité et, ensuite, des évacuations depuis Saint-Martin, mais c'est plutôt une question relevant de la gestion de crise, à laquelle je laisserai donc M. le secrétaire général répondre.

En ce qui concerne l'habitat, nous avons des équipes qui se mobilisent aux côtés de l'UT de Saint-Martin pour appuyer tous les programmes et les démarches opérationnelles de résorption de l'habitat indigne.

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