Le jour où l'événement s'est produit, j'étais moi-même à La Réunion. Le matin vers 6 heures, alors que je venais de me lever, une collaboratrice qui se trouve à Maurice m'a raconté ce qu'il se passait devant chez elle. J'ai alors organisé, dans la demi-heure qui a suivi, une petite réunion de crise avec les chefs de service et les chargés de mission. Vers 6 heures 45, nous avons décidé de placer tous les collaborateurs en télétravail.
La quasi-totalité de la COI a donc vécu le cyclone en télétravail, lorsque c'était possible. Dès lors que l'alerte est passée au stade 3, les équipes sont bien entendu passées en confinement total. Pour nous, la gestion a donc été relativement simple, et l'ensemble des agents ont vécu cet épisode dans des conditions relativement tranquilles.
En revanche, je pense qu'il faut travailler sur la réduction des vulnérabilités, en lien avec les enjeux liés à l'artificialisation des sols et à la régulation de l'urbanisme. On ne peut faire en sorte qu'un cyclone ne se produise pas, mais on peut travailler sur la réduction des vulnérabilités.
Enfin, un exemple intéressant pourrait être travaillé avec les États membres. Le système mis en place à La Réunion, avec deux niveaux – la question cyclonique elle-même et la question de la vigilance météorologique – pourrait alimenter un travail sur un réflexe au niveau régional dans la gestion des risques de catastrophes.