S'agissant des plans Orsec, la Croix-Rouge a participé aux réunions d'organisation et de secours, mais il est vrai que, dans l'affolement, on n'arrive pas toujours à faire ce qui a été décidé. Vous parlez de la coordination du plan Orsec avec la zone néerlandaise : dans les réunions auxquelles nous invite la préfecture, il y a des représentants de la zone néerlandaise, notamment des pompiers. Mais les contraintes sont telles, que la coopération n'est pas toujours évidente.
Vous m'interrogez sur le manque de personnel : le turnover est particulièrement important parmi le personnel infirmier. Il est vrai qu'Irma, qui a fait fuir beaucoup de monde, a créé un vide. Ce qu'il faut, c'est développer la formation sur place – un institut de formation est d'ailleurs en projet. Cela nous permettrait d'avoir du personnel en permanence et de dépanner éventuellement Saint-Barthélemy – je ne parle pas de la partie néerlandaise de Saint-Martin, puisque nous n'avons pas les mêmes normes et qu'ils ne nous le demandent pas. La question du personnel est vraiment essentielle : pour toutes les spécialités, nous devons recourir à l'extérieur. Or, pour que l'île accueille davantage de monde, venant de Guadeloupe ou de métropole, il faudrait que les aéroports aient une activité plus importante.
S'agissant du logement, vous parlez du code de l'urbanisme, mais il va bien falloir trouver une solution pour toutes les personnes qui n'ont pas de titre de propriété et qui ne peuvent pas déménager et aller ailleurs. Ce n'est pas en faisant de Saint-Martin un îlot de logements sociaux que nous y arriverons. Saint-Martin n'est pas Mayotte, mais l'immigration en provenance de la Caraïbe y crée des situations tragiques. Il faut que nous arrivions à intégrer ces populations ou que des dispositions soient prises pour organiser une forme de vie normale à Saint-Martin.