Depuis bientôt un an, je coordonne à l'Assemblée nationale un groupe de travail transpartisan sur le traitement médiatique de l'urgence climatique, qui rassemble une quarantaine de députés de toutes sensibilités. Partant du constat que ce traitement n'est pas à la hauteur des défis qui nous attendent, nous étudions toutes les opportunités législatives qui permettraient de progresser, en quantité et en qualité, en nous appuyant notamment sur les travaux de l'association citoyenne Quotaclimat.
Nous avons entamé en octobre un cycle d'auditions de l'ensemble des acteurs concernés, et nous penchons particulièrement sur la question de l'information en ligne. Il ressort de ce travail que les plateformes jouent un rôle crucial pour faire progresser la conscience climatique des Français ; que les contenus sont partagés avec une grande porosité entre l'audiovisuel et les plateformes – la régulation ne doit donc pas s'arrêter aux portes d'internet ; et que la parole scientifique peine à se faire entendre sur les plateformes, où les chercheurs font face à des campagnes de désinformation et de dénigrement.
Je ne doute pas que la mise en application du DSA en début d'année apportera de premières réponses en matière de lutte contre la désinformation. Nous y serons extrêmement attentifs. Cependant, nous pensons que le traitement des enjeux écologiques sur les plateformes soulève des questions spécifiques. C'est pourquoi nous proposons d'étendre les compétences de l'Arcom au suivi de la régulation des plateformes en ligne, en nous appuyant sur le DSA et en y intégrant les enjeux écologiques. Notre groupe de travail souhaiterait connaître votre position au sujet de cette proposition, ainsi que la nature des actions que vous comptez mener dans le cadre des EGI concernant le traitement des sujets écologiques sur les plateformes.