Je suis heureuse d'accueillir pour la première fois au sein de notre commission Mme Marina Ferrari, secrétaire d'État chargée du numérique, dans le cadre de notre cycle d'auditions en lien avec les États généraux de l'information (EGI).
Sujet éminemment transversal, le numérique concerne de nombreux champs relevant de la compétence de notre commission, comme l'éducation aux médias, la protection des mineurs dans leur usage des réseaux sociaux, les nouveaux modèles économiques induits pour la presse ou la culture par l'arrivée de nouveaux acteurs, ou encore l'émergence de nouvelles pratiques. Le numérique est aujourd'hui incontournable dans les domaines de la culture, de l'éducation et de la recherche. Même le sport est concerné, avec le développement rapide et massif de l'e-sport.
L'intelligence artificielle (IA) bouleverse le monde numérique, mais aussi nos existences. Pouvez-vous nous présenter les conséquences les plus directes de cette innovation, en particulier pour les producteurs et pour les consommateurs d'information ? Le règlement portant sur l'intelligence artificielle, dit AI Act, a été adopté aujourd'hui au sein de l'Union européenne (UE), et la France a joué un rôle majeur dans les négociations. J'espère que vous nous en direz un peu plus sur ce sujet, ainsi que sur les adaptations de la législation nationale qui seront nécessaires.
La mission d'évaluation de la loi du 14 novembre 2016 visant à renforcer la liberté, l'indépendance et le pluralisme des médias, dite loi Bloche, dont le rapport a été publié la semaine dernière, nous a conduits, mon co-rapporteur Inaki Echaniz et moi-même, à nous pencher sur les impacts multiples et profonds du numérique sur la production et la diffusion de l'information. Au-delà de la nécessité de faire respecter la directive européenne sur les droits d'auteur et les droits voisins, quels doivent être selon vous les grands axes de l'action publique pour rééquilibrer une relation qui apparaît aujourd'hui trop défavorable aux médias traditionnels ?
Enfin, quelques jours après la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, je ne peux m'empêcher de vous interroger sur la féminisation des métiers du numérique, qui progresse encore trop lentement. Quelles sont les actions à mener pour l'encourager ?