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Intervention de Général de corps d'armée Régis Colcombet

Réunion du mercredi 7 février 2024 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Général de corps d'armée Régis Colcombet, directeur de la coopération de sécurité et de défense, au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères :

De manière schématique, il existe une différence de forme et une différence de nature. Dans la forme, le mode d'action est vraiment différent. La coopération structurelle est conduite par un expert, un coopérant inséré au contact du partenaire, à la demande du partenaire, dans son état-major, dans sa structure et qui travaille au quotidien avec lui, dans la durée. La coopération opérationnelle est quant à elle plus portée sous la forme de détachements ponctuels en provenance de la métropole ou des trois bases françaises sur le continent africain, de façon beaucoup plus ponctuelle, pour un exercice, une opération, un entraînement.

Au sein de l'ambassade, l'attaché de défense, qui est à la tête de la mission de défense (ou l'attaché de sécurité intérieure pour le ministère de l'Intérieur) est le responsable de l'ensemble de ce domaine de coopération. Il est chargé à ce titre de la coordination entre la coopération opérationnelle et la coopération structurelle. Le coopérant de la DCSD fait partie du Quai d'Orsay et au sein de la mission de défense est souvent celui qui accueille les missions de coopération opérationnelle, qui viennent renforcer son action permanente. S'agissant de la différence de nature entre ces deux coopérations, elles interviennent dans des domaines souvent différents. La partie opérationnelle concerne beaucoup plus le tir, l'entraînement, des activités opérationnelles comme par exemple la formation de parachutistes. De son côté, la partie DCSD investit des champs plus techniques, dans la formation initiale mais aussi comme la francophonie, le cyber, la protection civile, la sécurité aéroportuaire, la sécurité intérieure.

Ensuite, s'agissant des matériels, nous jouons un rôle en matière d'activités de soutien aux exportations (Soutex). Le réseau d'attachés de défense est mis à disposition de nos entreprises, d'abord pour faire remonter des besoins du partenaire, mais aussi pour la mise à disposition d'un matériel d'entraînement, qui permet ensuite à notre partenaire de pouvoir commander. À titre d'exemple, je souhaite évoquer le cas du Cameroun où des entreprises ont décroché des marchés importants d'équipements de secours pour la protection civile camerounaise grâce à l'action combinée des formations, du coopérant et du matériel mis en place. Il en va de même dans d'autres domaines, comme les drones. Évidemment les actions de formation s'effectuent sur du matériel français, voire européen, quand l'Europe est le financeur.

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