Je sors brièvement de mon cadre de directeur de la coopération pour répondre à la question sur la Russie. Il convient de regarder le temps long : les activités de Wagner et de la Russie reposent sur une exploitation très concrète des pays, notamment de leurs ressources minières. Elles ne pourront pas durer éternellement et je pense que le fruit tombera tout seul. Il convient en outre de relever que la perte d'influence ne concerne pas uniquement la France : l'ONU a été remerciée, l'UE ferme ses missions. La France était certes très impliquée et très visible, elle a servi d'exutoire. Mais je pense que le mouvement est bien plus profond.
Ensuite, je n'ai pas suffisamment insisté sur un point : au sein de ces écoles, nous intervenons vraiment en réponse à un besoin, une demande de nos partenaires, dans une relation étroite entre nos pays. L'ouverture internationale n'est pas nécessairement acquise par avance. En effet, le partenaire s'engage dans une relation de confiance avec nous et parfois, il n'est pas forcément évident qu'il accepte la présence d'autres bailleurs ou l'intervention d'une organisation internationale que nous lui proposons.
Je suis persuadé que ces écoles et ces centres constituent une base pour l'avenir en matière de formation de capacité. Idéalement, je souhaite qu'elles puissent être autonomes et financées. Mais nous avons clairement franchi un cap.
Un des axes majeurs de la lutte antiterroriste concerne aujourd'hui la périphérie sahélienne, ce qui implique de renforcer le soutien et les capacités des pays côtiers. L'UE y prend sa part, notamment à travers différents projets assez structurants pour renforcer les capacités de ces pays dans leurs zones nord. De son côté, la DCSD mène une réflexion sur la sécurité intérieure, en lien avec le ministère de l'intérieur. Ainsi, un réseau de conseillers sécurité-immigration est déployé dans les aéroports en lien avec nos partenaires, en particulier pour renforcer la capacité de détection des faux passeports et, plus largement, des faux documents.