Vous nous avez demandé comment l'initiative de l'Académie peut contribuer à renforcer la sécurité internationale. L'Académie est un centre de référence pour appuyer les pays africains dans la construction de stratégies et de capacités interministérielle dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
Nous savons aujourd'hui que dans le contexte régional de plus en plus dégradé, nous devons être au rendez-vous des défis de l'histoire, notamment les défis sécuritaires. Face à cela, nous nous efforçons de faire évoluer notre pédagogie et à mettre en place des formations innovantes de façon continuelle, pour permettre à nos stagiaires de s'adapter, afin d'apporter la réponse opérationnelle la plus efficace dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
Ensuite, comment l'Académie facilite-t-elle la coopération régionale ? Le dernier conseil d'administration a regroupé seize pays et organisations internationales et plusieurs pays frappent à notre porte, ce qui témoigne de l'engouement que suscite cette Académie.
La Côte d'Ivoire, avec l'appui extérieur, a réussi à concevoir une stratégie fondée sur l'approche globale : la lutte contre le terrorisme n'est pas seulement militaire, elle doit être également économique, et politique, les différents éléments étant articulés autour d'une bonne gouvernance. Des moyens importants ont également été consacrés. Une zone opérationnelle Nord a été ainsi créée, des forces de défense et de sécurité y ont été déployées. D'autres structures ont été créées par le président de la République, notamment le centre de renseignement opérationnel antiterroriste. Cette structure témoigne d'une stratégie bien pensée et mise en œuvre sur le terrain. Elle permet à la Côte d'Ivoire de bénéficier d'une certaine stabilité.