L'axe des formations initiales en particulier est dimensionnant pour les trente années à venir. La perte d'influence ou les difficultés rencontrées avec certains membres des gouvernements au Niger, au Burkina Faso ou au Mali, est en partie liée au fait qu'ils n'ont pas été formés dans la sphère francophone, mais en Russie ou en Chine. Il existe donc un réel décalage avec la situation antérieure où les dirigeants politiques et militaires étaient passés par nos écoles.
Nous avons donc la volonté d'ouvrir de plus en plus de places dans les écoles de formation, de renforcer l'initiative avec les lycées militaires et la jeunesse, de façon à relancer ces expériences mutuelles réciproques. En matière de volume de militaires formés, nous ne pouvons pas lutter face aux concurrents que sont la Chine, la Russie, la Turquie ou le Maroc. Cependant, la qualité et la densité de la formation importent également. Nous sommes conscients des efforts à accomplir, mais nous devons également obtenir des moyens et trouver des places disponibles, par exemple à l'École de guerre ou à l'école des commissaires de Police.
La formation réciproque, qui consiste à former des Français dans les centres africains est également importante en ce qu'elle témoigne d'une marque de confiance réciproque. Cet axe avait été un peu laissé de côté, mais il se développe fortement actuellement.