Lorsque le Président de la République s'est exprimé à ce sujet en février 2023, il avait déjà mené des discussions avec ces pays et décidé plusieurs réductions d'effectifs, en accord avec eux.
La relation franco-ivoirienne est très forte. Nous devons parvenir à répondre à leurs attentes, comme lorsque nous avons installé un radar Giraffe à Korogo,. Nous travaillons avec eux au maintien de notre accès au port et à l'aéroport d'Abidjan.
Notre capacité à maintenir la paix dans la région ne repose pas uniquement sur la présence de forces permanentes. L'avenir de notre relation avec la Côte d'Ivoire est concevable avec des troupes positionnées en permanence et d'autres qui se relèvent régulièrement, aux effectifs restreints. Notre relation doit être prévue pour accueillir rapidement des forces supplémentaires offrant un appui spécifique, notamment en matière de surveillance de l'espace aérien et de développement de leur aviation. De cette façon, les Ivoiriens seront mieux à même d'assurer eux-mêmes leur sécurité, ce qui me semble indispensable.
Par ailleurs, la création de l'AILCT procède d'une démarche novatrice. Cette ENVR accueille des stagiaires de tous les pays de la zone. Son modèle est plus complet que le précédent. Outre une formation « dure » incluant notamment des parcours de tir, d'investissement de maisons et de surveillance de zone, il offre une formation interministérielle à laquelle participent notamment des juges. La lutte contre le terrorisme est globale. Elle inclut la judiciarisation des individus appréhendés, qui contribue à briser les réseaux. L'AILCT comporte aussi un département de recherche, pour favoriser le développement d'approches autonomes. Je recommande la visite de cette institution, dont le financement est européen.