Les conséquences de la réduction du trafic maritime en mer Rouge sur le budget de l'Égypte sont lourdes. Cela justifie, avec la nécessité d'assurer la liberté de navigation, que nous rétablissions la sécurité dans la zone.
La France a de bonnes relations avec l'Égypte, que nous soutenons tout particulièrement. À défaut, nous n'aurions pas pu amarrer le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude à El-Arish pour la mission d'assistance aux populations de Gaza.
Pour l'Égypte comme pour les autres pays arabes, il est difficile d'intervenir contre les Houthis, qui inscrivent leur action dans le soutien au Hamas. Dans cette affaire, aucune solution simple ne se dessine, alors même qu'il faut traiter le problème. Plusieurs pays sont parties prenantes, notamment l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui ont été en guerre avec les Houthis et viennent de conclure un cessez-le-feu.
Par ailleurs, il faut éviter de donner l'impression que c'est l'Occident qui combat les Houthis, ce qui ne fera qu'approfondir le fossé qui sépare le monde occidental des pays arabes dans le champ des perceptions. L'opération que prépare l'UE cherche à inclure plusieurs pays non-occidentaux, notamment arabes, pour éviter de donner cette impression. .