Il a souvent été reproché au Quai d'Orsay, sous la Ve République, de faire preuve de naïveté et de complaisance par rapport à la Russie. Je soutiens totalement la prise de position du président de la République lors de la conférence de Paris. Il arrive un moment où la France doit s'exprimer avec force et, même si elle le fait seule, le mérite lui en revient. En revanche, je comprends moins que l'on ne dénonce pas les agissements de la Russie, alors que nous sommes parfaitement informés de ses exactions en Afrique, par exemple. J'ai moi-même découvert sur notre territoire, dans mon département des Pyrénées-Atlantiques, comment interviennent les proches de Poutine. Le journal Le Monde s'en est d'ailleurs fait l'écho.
Un véritable travail pédagogique à destination de l'opinion publique française doit être entrepris. Je pense que l'on ne mesure pas l'impact sur l'opinion publique de l'affaire du poulet ukrainien, par exemple, lors de la crise agricole. La France, la vraie France, a compris que l'on avait sacrifié nos agriculteurs au bénéfice des Ukrainiens, ce qui est inadmissible.
Nous devons faire œuvre pédagogique pour dénoncer l'entrisme de la Russie en Afrique et en France.