Intervention de Frédéric Mondoloni

Réunion du mardi 5 mars 2024 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Frédéric Mondoloni, directeur général des affaires politiques et de sécurité du ministère de l'Europe et des affaires étrangères :

Comme vous le rappelez, madame la députée, la Russie est un régime autoritaire. Mais je ne suis pas certain que le temps joue en faveur des régimes autoritaires. Notre position est claire, elle consiste à soutenir le gouvernement ukrainien légitimement élu par le peuple ukrainien. Ce conflit connaît des répercussions mondiales, en matière de sécurité collective, d'approvisionnement ou encore de sécurité alimentaire. C'est la raison pour laquelle il concerne l'ordre international.

Vous avez parlé de Sud global et de domination occidentale. Ce ne sont pas des termes que nous employons, parce que nous considérons qu'ils sont connotés au service de la propagande de ceux qui veulent opposer l'Occident aux autres parties du monde. Il n'y a, selon nous, ni Sud global, ni domination occidentale, mais simplement des pays qui souhaitent être souverains et demandent que leur liberté soit respectée.

Je vous l'accorde, il convient d'éviter un règlement du conflit sans les Européens et sans la France. C'est la raison pour laquelle nous devons faire davantage pour soutenir l'Ukraine et rétablir un rapport de force permettant à l'Ukraine d'être rétablie dans ses droits. La Russie connaît de fortes fragilités de long terme, au plan de sa démographie, de son système politique, de la cohésion de son territoire, de son économie ou encore en matière sociétale. Aussi, je le redis, je ne suis pas certain que le temps joue pour elle, au contraire. Dès lors, notre soutien doit être ancré dans la durée, afin que la Russie comprenne qu'elle n'a d'autre choix que de revenir à la table des négociations et de reconnaître qu'elle s'est trompée en envahissant un pays souverain.

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