Le 24 février, l'Ukraine entrait dans sa troisième année de guerre après l'invasion brutale de son territoire par la Russie de Vladimir Poutine. Depuis deux ans, cette guerre met à l'épreuve la ténacité du peuple ukrainien. Elle a également révélé la détermination des nations européennes dans leur engagement aux côtés de Kiev. Le bilan humain de cette guerre est très lourd. Il se compte en milliers de vies perdues, tant civiles que militaires. La détermination du peuple ukrainien à défendre son territoire reste malgré tout inébranlable et cette persévérance dans la lutte pour la liberté doit nous inspirer et nous encourager à ne pas faiblir.
Nous pouvons nous féliciter d'avoir, dès les premiers instants, démontré une solidarité sans faille à l'égard de l'Ukraine à travers un appui militaire et une assistance économique continus. Cet engagement s'est récemment illustré par la signature d'un accord de sécurité bilatéral à l'occasion de la visite du président ukrainien en France. Cet accord d'une durée de dix ans prévoit une aide militaire française supplémentaire de 3 milliards d'euros en 2024, la formation d'au moins 7 000 soldats ukrainiens, et il facilite l'acquisition par Kiev de matériels en propre. Ces initiatives, symboles de notre appui indéfectible, s'inscrivent dans une dynamique européenne de soutien financier à l'Ukraine marquée notamment par le nouvel accord d'aide financière de 50 milliards d'euros.
Cependant, il convient de reconnaître que notre soutien, vital pour la résistance ukrainienne, est désormais confronté à de nouveaux défis. Les dynamiques politiques intérieures de nos alliés, notamment aux États-Unis, ainsi que les prochaines élections européennes pourraient en effet amoindrir la volonté de la communauté internationale de maintenir un fort niveau d'engagement en faveur de l'Ukraine. Face à cette incertitude, le rôle de la France demeure crucial. Nous devons intensifier notre engagement à soutenir les Ukrainiens sur les plans militaire et économique, alors que la Russie redouble d'efforts pour saper le soutien européen, notamment en ciblant la France par des campagnes de désinformation et des cyberattaques. Il nous faut être à la hauteur de l'histoire. C'est dans l'unité et la solidarité que nous pourrons aider Kiev à traverser cette terrible épreuve.
La Cour pénale internationale a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de deux hauts gradés de l'armée russe, accusés d'avoir mené des attaques contre des infrastructures civiles en Ukraine. Pensez-vous, monsieur Mondoloni, que nous avons franchi une nouvelle étape pour que justice soit rendue à toutes les victimes de cette guerre ?