Permettez-moi de revenir sur l'amendement précédent : madame Taurinya, j'ai évoqué non pas la dissimulation de preuves, mais la détérioration de preuves, ce qui n'a pas la même portée.
Monsieur Guitton, la dérogation en cas d'éloignement géographique du suspect ou de la personne poursuivie est envisagée de manière très restrictive dans la directive. Il s'agit de cas exceptionnels, tels que l'éloignement dans un territoire d'outre-mer ou dans le cadre d'une opération extérieure. Pour sa part, le Sénat a proposé de faire de l'éloignement géographique un motif général, sans restriction ; telle est la disposition que vous souhaitez rétablir. Ce n'est pas possible, car il y aurait alors une incompatibilité évidente avec la directive. En commission, nous avons supprimé cette disposition, car nous voulions éviter de surtransposer. Par ailleurs, la dérogation en cas d'éloignement géographique ne répondrait guère à la préoccupation que vous exprimez. J'émets donc un avis défavorable.