Monsieur Guitton, ainsi que nous vous l'avons indiqué en commission, ce que vous dites ne correspond pas à la réalité. Ce que vous demandez ne l'est ni par les officiers de police, ni par la gendarmerie, ni par la douane judiciaire. En revanche, la Commission demande expressément que ce point soit modifié pour que notre droit soit conforme à la directive européenne. La personne gardée à vue a peu d'intérêt à prévenir un complice puisque, à la demande de l'officier de police judiciaire, le procureur de la République peut décider que le tiers sera prévenu plus tard, voire qu'il ne le sera pas du tout « si cette décision est, au regard des circonstances, indispensable afin de permettre le recueil ou la conservation des preuves ou de prévenir une atteinte grave à la vie, à la liberté ou à l'intégrité physique d'une personne ». Je viens de citer l'article 63-2 du code de procédure pénale. Avis défavorable, donc.