L'extension du champ du contrôle d'honorabilité que vous proposez n'est pas adaptée à l'enseignement de la danse : il faut revoir les critères. J'ai décrit plusieurs types de situation, mais le cas des manifestations est réellement criant : si quelqu'un ayant pris part à une manifestation émaillée de violences est condamné – ce qui peut arriver, les cas de répression syndicale étant par exemple nombreux –, il ne pourra plus être professeur de danse. Vous voyez bien qu'il y a un problème !
J'ai bien entendu qu'il est possible de saisir ensuite le juge de l'application des peines, mais je vous demande de retirer cette mesure de la proposition de loi. Elle n'est ni sérieuse, ni raisonnable, surtout dans un contexte où la stratégie de maintien de l'ordre conduit à de nombreuses inculpations – on l'a vu avec les gilets jaunes, le mouvement contre la réforme des retraites et, récemment, les émeutes dans les banlieues.