En effet, la plupart des places étaient occupées par des lycéens et des étudiants issus des filières générales, alors que les BTS ne leur étaient pas destinés.
Certes, on peut considérer que la durée de deux ans est arbitraire, même si j'ai essayé d'expliquer à la représentation nationale qu'elle correspondait à un héritage historique.
Par ailleurs, nous ne sommes pas comptables de ce qui a décidé il y a dix ans. Si nous avions alors pris les décisions, l'éducation nationale n'aurait pas changé autant – en tout cas pas dans la direction qui a été prise, car, de notre point de vue, elle n'évolue pas dans le bon sens. Il en va de même de la sélection des enseignants : initialement formés à l'école normale, ils ont ensuite dû passer le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (Capes) à bac + 3, et doivent désormais suivre une formation en master métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation (Meef) pour finalement passer le Capes en deuxième année de master – tout cela dans le contexte de crise de recrutement que nous connaissons. En somme, ce qui compte n'est pas le nombre d'années, mais l'orientation que nous leur donnons.
Pourquoi proposons-nous de dispenser de l'obtention du diplôme d'État les personnes qui ont enseigné pendant deux ans ? La grande majorité des personnes qui exercent dans les filières informelles de l'enseignement de la danse peuvent se prévaloir d'une durée d'enseignement bien plus longue. Pour notre part, nous proposons une durée de deux ans afin de prendre en compte la plupart des enseignants, car, en dehors de l'académisme, l'expérience permet un passage de témoin qui n'est pas toujours reconnu.