En lien avec le débat qui nous a animés pendant la suspension, cet amendement vise à combler les trous dans la raquette concernant les maisons de quartier ou les associations qui exercent une activité émancipatrice – une activité culturelle au sens propre du terme – dont la rétribution risque de ne plus être assurée. Leur statut va en outre être bousculé par la professionnalisation que vous souhaitez mettre en œuvre.
L'amendement est un compromis : d'une part, la sécurisation du titre de professeur de danse pour ces professionnels, permettant à celles et ceux qui exercent déjà cette activité en milieu associatif et dans les maisons de quartier de continuer à l'exercer tout en s'assurant que leur rétribution ne sera pas remise en question ; d'autre part, une passerelle qui ne constitue pas une complète normalisation – elle n'est pas souhaitée par tous les acteurs.
Certains enseignants de hip-hop ou d'autres danses – et pas seulement dans les quartiers populaires – ne veulent pas être enfermés dans une filière du fait de leur pratique culturelle, notre collègue Violette Spillebout l'a rappelé. Ils évoluent dans une logique alternative à l'académisme.
Notre amendement répond à cet objectif de cohabitation culturelle, permettant à tous les acteurs de se projeter sur le long terme. Ce que nous souhaitons avant tout, c'est la pérennité de l'activité culturelle plus que son institutionnalisation, parfois un peu excessive.