Cette pratique désormais très ancienne fait partie de la culture française. Or, très souvent, on la réduit, avec beaucoup de mépris, à une catégorie – pour ne pas dire une catégorie sociale. C'est faux : elle concerne un très grand nombre de Français, et pas uniquement des jeunes.
Il s'agit ici d'élaborer un cadre réglementaire pour des danses qui, à ce jour, ne sont pas concernées par le titre de professeur, c'est-à-dire pour d'autres types de danse que le classique, le contemporain et le jazz. J'estime, pour ma part, que c'est une bonne chose.
D'abord, le titre de professeur confère un statut protecteur. Il protège l'enseignant, mais également les pratiquants, qu'il s'agisse d'enfants, de jeunes ou d'adultes – je pense en particulier à la question de la responsabilité. Lorsque vous confiez vos enfants à un enseignant ou lorsque vous pratiquez une activité, vous souhaitez qu'en cas de problème, on puisse vous rendre des comptes.
On parle beaucoup actuellement des violences sexuelles et sexistes et des agressions de mineurs. Si vous avez des enfants, vous n'allez pas les confier à une personne qui n'exerce pas dans un cadre réglementaire. Car ce cadre crée des droits, confère une autorité, donne une qualification. Cette protection me semble nécessaire ; nous la devons aux pratiquants de ces disciplines. Nous devrions donc tous nous accorder, par esprit de responsabilité, sur la création d'un tel cadre.
Ce statut confère également des droits. Si vous êtes au chômage, vous pouvez percevoir une indemnité ; vous obtenez des droits à la retraite. Actuellement, vous le savez, ce n'est pas le cas.