. – Merci beaucoup pour votre présentation très complète. Je souhaite évoquer deux sujets très différents. Je travaille actuellement sur un rapport, avec plusieurs collègues, sur les nouveaux enjeux de l'intelligence artificielle. Comment appréhendez-vous l'utilisation la plus utile de l'intelligence artificielle ? Nous savons en effet qu'elle est extrêmement efficace dans certains domaines et moins dans d'autres, souvent parce que la masse de données qui permet à l'intelligence artificielle de se développer n'est pas suffisante pour qu'on puisse s'en servir de manière fiable, notamment pour les diagnostics, qui ne sont alors pas suffisamment précis. Comment amasser les données suffisantes, mais dans un cadre éthique, puisque des questions de confidentialité des données se posent aussi ? Je sais que la Cnil y travaille. Je ne sais pas si vous collaborez avec elle. Comment appréhendez-vous ce dilemme, qui fait qu'on a absolument besoin d'avoir une grande masse de données pour avoir des intelligences artificielles aussi efficaces que possible, sachant que cela peut poser d'autres problèmes en termes de confidentialité des données ou d'utilisation malveillante ?
Sur un tout autre sujet qui n'a rien à voir avec l'intelligence artificielle, vous avez beaucoup parlé de l'AMP. Y a-t-il des demandes pour introduire ce qui se fait à l'étranger, notamment les techniques approuvées en Grande-Bretagne depuis 2016, sur les FIV à trois gamètes, où l'on remplace l'ADN mitochondrial issu de l'ovocyte, pour répondre à des diagnostics génétiques problématiques ? Je ne sais pas du tout si ce sujet bioéthique est sur la table en France. Néanmoins, comme cette technique est légale à l'étranger, j'imagine qu'il va arriver dans le paysage à un moment donné.