Intervention de Marine Jeantet

Réunion du jeudi 18 janvier 2024 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Marine Jeantet, directrice générale de l'Agence de la biomédecine :

. – Nous avons le projet de construire une banque publique de cellules souches pluripotentes induites (IPS). Il n'y a actuellement aucune banque publique au monde, toutes sont privées. C'est l'un des projets que l'on voudrait proposer à notre nouveau ministre, en lien avec l'Établissement français du sang (EFS), car celui-ci est dépositaire de nos unités de sang placentaire. C'est assez intéressant en termes de recherche et de potentiel, car on a la matière première. Ce serait en outre une manière de valoriser l'excellence de la recherche française.

Vous avez ensuite posé une question sur les activités de prélèvement et de greffe d'organe. Je pense que je vous ai déjà répondu sur le sujet. Vous aurez le détail dans la documentation.

Il y avait aussi une question sur les scores. Michel Tsimaratos vient d'en parler.

Une question porte sur les dons croisés. Pour l'instant, on est encore un peu au milieu du gué, car on n'a pas assez de propositions, mais on y travaille. C'est un peu le même problème qu'avec le don du vivant en termes de disponibilité hospitalière, avec la difficulté supplémentaire qui résulte de la nécessité de disposer simultanément de deux blocs. Cette contrainte logistique est aggravée par les tensions actuelles dans les unités de soins des hôpitaux. Néanmoins, elle n'est pas le problème principal, celui-ci étant l'insuffisance des propositions pour faire des appariements.

Une question porte sur l'âge des donneurs. Cet âge augmente, on prélève de plus en plus tard, même jusqu'à plus de 80 ans. Vous pouvez mourir à 80 ans et avoir des reins en parfait état. Si des personnes de 70 ans ou de 65 ans ont besoin d'être greffées, cela est toujours préférable au traitement par dialyse. Néanmoins, l'impact n'est pas négligeable en termes de gestion. En effet, une personne âgée a plus de pathologies chroniques associées à des comorbidités. On a donc adapté toutes les recommandations à destination des préleveurs, pour qu'ils puissent qualifier les dons. Ainsi, avoir un cancer ne signifie pas que l'on n'est pas prélevable. Tout dépend du type de cancer dont il s'agit. Certains organes ne sont pas touchés par le cancer et sont sans risque de transmission.

À la question portant sur la baisse du nombre des personnes en mort encéphalique, qui étaient la principale source de donneurs, je vous ai indiqué qu'on a déployé le protocole Maastricht 3, qui progresse vraiment bien. C'est une bonne nouvelle, même si c'est également très mobilisateur de ressources.

Pour la question portant sur les greffes composites et les nouveaux types de greffes, je laisse la parole à mon collègue.

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