La publicité n'est pas une manne financière qui tombe du ciel ; nous la payons dans le prix des produits que nous achetons. À ce titre, il s'agit en quelque sorte d'un impôt déguisé. Je vous remercie d'avoir démontré la toxicité du modèle, lorsque vous avez évoqué la trop grande réglementation de la publicité et la concurrence des Gafa. Ce modèle rend les médias dépendants d'une source de financement qui n'est pas assurée pour eux.
S'agissant de la perception, l'agence publicitaire Australie conduisait tous les ans une étude avec TNS Sofres qui s'appelait Publicité et société, entre 2004 et 2013. D'après cette étude, 50 % des Français trouvaient que la publicité était « trop présente », « agressive » et « dangereuse ».
Ensuite, Monsieur Martin a malheureusement répété une information fausse, lorsqu'il indique que l'ARPP compte un collège de la société civile qui comprend notamment des associations environnementales. Cela est faux. Aujourd'hui, une seule association est représentée au conseil d'administration de l'ARPP, Familles de France. De plus, le conseil paritaire de la publicité ne réunit pas d'associations environnementales. France Nature Environnement en a fait partie pendant douze ans, mais a fini par claquer la porte en 2020, en expliquant que l'autorégulation ne fonctionne pas. Depuis, aucune association environnementale n'accepte de siéger au conseil pour participer à cette mascarade.