Aujourd'hui, en 2024, nous avons besoin d'écarter les œillères et d'adopter une vision plus large. La « bonne » acceptabilité de la publicité a été évoquée, mais il conviendrait plutôt de demander aux Français s'ils préfèrent des informations ou des divertissements avec ou sans publicité. Ensuite, il a été mentionné que la publicité nourrit l'innovation. Je rappelle que 17 milliards d'euros sont dépensés dans l'habillement, le tourisme, le transport, les produits de ménage et de beauté. Est-ce vraiment le type d'innovation dont nous avons absolument besoin désormais, pour ne pas « cramer » la planète ? Vous rendez-vous compte de l'état d'urgence dans lequel nous sommes placés ?
Ensuite, le dispositif de la calculette carbone pour chiffrer le coût carbone de la diffusion des messages et de la production est sans doute pertinent, mais il faudrait aller plus en amont, pour prendre en compte les effets de la publicité sur la consommation. Par exemple, il me semble que les publicités pour les voitures électriques présentent de beaux modèles de SUV, qui pèsent plus d'une tonne. Or nous savons tous que les voitures de plus d'une tonne représentent un coût carbone catastrophique, qu'elles soient thermiques ou électriques.