Il est proposé de supprimer l'article qui fait non seulement du diplôme une condition pour enseigner la danse, mais également de son absence un motif de sanction financière.
Opposés à la logique de surenchère pénale, nous rappelons que de telles dispositions n'ont jamais fait la preuve de leur caractère dissuasif et, en l'occurrence, n'ajoutent rien par rapport à l'obligation de détenir un diplôme d'État, si ce n'est une violence répressive.
L'obligation faite à tout professeur de danse de détenir un diplôme bac + 3 n'est adaptée ni aux danses non académiques, ni aux cultures populaires, qui en sont souvent le terreau, puisqu'elle exclut les populations n'ayant pas la possibilité de financer plusieurs années d'études, encore moins une amende de 15 000 euros.
Cette sanction renforcée s'applique aussi aux établissements employant une personne qui n'est pas titulaire d'un diplôme d'État, ce qui risque de fragiliser nombre d'associations qui occupent une place centrale dans l'éducation populaire.