Nous en arrivons à un point qui, à mes yeux, pose problème. Depuis la réforme de 2012, la taxe d'aménagement est due pour toute création de surface – à distinguer de la surface de plancher à déclarer lors d'une demande d'autorisation d'urbanisme.
Imaginons que l'on juge opportun de transformer en logements les bureaux d'un immeuble construit il y a un an et pour lequel la taxe d'habitation a déjà été payée. À l'occasion de ce changement d'usage, est-il acceptable de demander de nouveau le paiement d'une taxe d'aménagement ? Car alors il faudrait instaurer une nouvelle taxe à chaque changement d'usage – y compris, d'ailleurs, dans le sens inverse, si l'on décide de transformer des logements en bureaux. Jusqu'où irait ce système de double taxation ? Nous sommes loin du principe initial de la taxe d'aménagement.
C'est donc bien la question du principe fiscal que je pose : veut-on faire évoluer la taxe d'aménagement ? Doit-elle être appliquée pour tout changement d'usage ? Je ne sais pas, chers collègues, si vous mesurez jusqu'où une telle évolution pourrait nous entraîner, au-delà de la seule transformation de bureaux en logements. Encore une fois, la question se poserait dans bien d'autres cas, y compris de manière répétée. Il ne me semble pas qu'une telle mesure soit très juste.