Je n'oppose rien. Ce qui est intéressant dans cette citation, ce n'est pas que le modèle du groupe soit publicitaire – tout le monde est au courant, depuis la privatisation – mais bien les conclusions qu'en tirait Patrick Le Lay sur la nature des programmes. Je note bien que, selon vous, les annonceurs sont attirés par un environnement de qualité. Patrick Le Lay, lui, croyait devoir préparer le cerveau des téléspectateurs à recevoir un message publicitaire. Or la qualité n'est pas une bonne condition pour cela, ainsi qu'il l'indique explicitement dans le reste de l'interview d'où sort cette citation.
J'entends que vos conclusions sont opposées, mais je me demande si cela a des effets pratiques. Les procédures de travail de la chaîne et du groupe ont-elles changé ? Du temps de Patrick Le Lay, menait-on des études de neuromarketing pour mesurer l'effet du visionnage de programmes violents ou sexualisés par exemple sur la disponibilité intellectuelle du public cible ? En existe-t-il aujourd'hui ? Ce sont des questions qu'il est légitime de poser, sans mettre en doute votre honorabilité, ce dont je me garderais bien parce que j'ai beaucoup d'estime pour chacun d'entre vous.