Je comprends cette distinction théorique mais, dans la pratique, elle me paraît assez erratique. Ainsi, en décembre dernier, j'ai entendu Ruth Elkrief parler du projet de loi pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration dit « projet de loi immigration » avec beaucoup de parti pris et en titrant ses propos « Immigration, vive la clarification ». Cela ne semble pas être un moyen de caractériser la portée du texte – c'est plutôt une prise de position assez nette, avec une approche très située politiquement et même très peu fondée sur des faits. Votre éditorialiste a notamment évoqué « un effet cumulé des émeutes, de Crépol et du Hamas », faisant un lien entre trois événements qui n'ont, autant que je sache, rien à voir avec l'immigration, sauf à regarder la société à travers un prisme extrêmement déformant et à avoir un positionnement politique à l'extrême droite. Peut-être partagez-vous ce genre de prise de position, mais sinon, comment cherchez-vous à rectifier le tir ? Dites-vous à Mme Elkrief que sa chronique n'est pas dans le ton ?