La fusion entre TF1 et M6 était un projet de consolidation horizontale défensif. Le rapprochement des deux groupes visait à constituer un groupe de médias plus puissant. Grâce aux synergies créées et aux économies qui en découlaient, il aurait été possible d'investir pour accélérer sa mutation digitale.
L'enjeu, à la fois national et économique, est d'accompagner les Français dans leurs usages à la demande. C'est une mutation d'ampleur : aux États-Unis, plus de 50 % de la consommation audiovisuelle des individus, quel que soit leur âge, est faite à la demande. Pour rester pertinents, nous devons donc être capables de proposer aux foyers français des offres à la demande de divertissement et d'information compétitives par rapport aux offres étrangères. Cette mutation technologique et d'usage nécessite des investissements très significatifs que la fusion nous aurait permis de faire plus largement et plus rapidement.
La fusion nous ayant été interdite par l'Autorité de la concurrence, nous avons dû opter pour une stratégie organique autour de la plateforme TF1+, avec les capacités d'investissement du seul groupe TF1.