En tant que citoyen téléspectateur, je suis frappé par le fait que la télévision est devenue un magasin d'applications. J'observe qu'en matière de cinéma, c'est surtout l'offre non linéaire qui se développe, y compris pour les chaînes gratuites. Cette évolution risque-t-elle de remettre en question le fait de payer pour avoir accès à ces œuvres ? Je crains qu'il soit impossible de lutter contre cette tendance, qui est naturelle et irréversible. Il faut donc tâcher de s'y adapter, en s'efforçant de l'encadrer.
Je voudrais ensuite relever une anomalie persistante dans le cinéma : les œuvres produites au Royaume-Uni sont toujours considérées comme européennes, alors que ce pays a quitté l'Union européenne. De ce fait, un certain nombre de films venus des États-Unis échappent à la réglementation, étant considérés comme des œuvres européennes. Cela pose problème au regard du respect des quotas.
Enfin, l'UPC regrette qu'en raison de son statut particulier, le groupe Arte échappe à toute discussion ou négociation d'accord. Il est impossible, pour nos organisations professionnelles, de conclure un accord avec Arte : la chaîne se réfugie systématiquement derrière son statut binational pour échapper à toute régulation. Sans remettre en cause le rôle culturel d'Arte, nous considérons qu'elle ne peut s'affranchir de toute discussion avec les organisations que nous représentons.