Je ne sais ce que vous incluez dans le périmètre de la téléréalité, mais les concours de talents ont eu un effet très positif. « Top Chef » a révolutionné la vision des Français, y compris les élites, sur la gastronomie et sur les chefs. Dans le domaine de la chanson, une émission comme « Nouvelle Star » a permis de détecter des dizaines de très grands talents. Je ne sais pas si ces émissions auraient pu exister si la téléréalité au sens strict n'avait pas montré le chemin. L'émission « Qui veut être mon associé ? », qui a été diffusée hier soir, est une autre forme de téléréalité. Des individus à la recherche d'investisseurs y présentent leurs projets. Nous nous sommes posé la question, avec M. de Tavernost, si cette émission avait sa place en prime time, car elle a un aspect technique – on y parle de projets d'entreprise, de plans d'exploitation et les investisseurs manient des termes qui ne sont pas forcément connus du grand public. Elle a pourtant rencontré un succès considérable et a permis à des dizaines d'entrepreneurs de trouver des investisseurs, en plus d'introduire les téléspectateurs à un univers mal connu, celui de l'entreprise. Le bilan de la téléréalité au sens large est donc, pour moi, largement positif.